Le toucher est une des sensations premières et une des plus fortes de la petite enfance. Ce sont les mains que le tout-petit voit le plus près au tout début de sa vie et c’est à travers elles qu’il commence son dialogue avec sa mère et avec le monde.

Sur scène, les mains et les corps racontent ce dialogue entre générations : du premier geste d’accueillir au monde à celui de laisser partir… Pour accueillir à nouveau.

Dans un dispositif qui serre ensemble le public et la scène comme les bras du parent entourent l’enfant, les deux interprètes évoquent découverte et apprentissage, transmission et appropriation. Il est question d’amour et d’éducation pour accompagner un enfant vers son propre accomplissement. De la pensée de l’autrice italienne Natalia Ginzburg, Eleonora Ribis a retenu qu’il vaut mieux éduquer les enfants aux grandes vertus plutôt qu’aux petites. Il vaut mieux apprendre la générosité que l’économie et la vérité plutôt que la diplomatie car le grand contient toujours le petit et non pas le contraire.

«Les enfants ne nous appartiennent pas mais nous nous leur appartenons, nous devons être pour eux un simple point de départ, un tremplin d’où ils s’élanceront pour sauter.»

Natalia Ginzburg