Peut-on filer le parfait amour avec des poignées d’amour ? Si l’amour est aveugle et qu’il donne des ailes, ne favorise-t-il pas les risques aériens ? Et l’amour vache suppose-t-il plusieurs estomacs et une prédilection à regarder passer les trains ?

C’est pour répondre à ces questions (et à une quantité d’autres) que le chorégraphe Thomas Lebrun a placé sa nouvelle pièce sous le signe du sentiment qui, selon Carmen, est enfant de bohème. Sur une play-list rose à souhait allant du music-hall français aux musicals de Broadway et des tubes discos des années 70 aux tubes pops d’aujourd’hui, quatre interprètes explorent donc toutes les facettes de ce qui nous fait palpiter le palpitant, affublés de plumes et de paillettes ou dotés de leur seule présence charnelle, chantant en play-back ou utilisant pour de vrai leurs cordes vocales, au gré de partitions tantôt énergiques et enlevées, tantôt plus sensibles et ouatées. Bref, d’amour est un spectacle généreux et foisonnant qui donne du baume au coeur – et qui donne aussi de cet organe la plus exhaustive des définitions...

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