Après avoir joué nue, les cheveux au vent, dans un film, Mina Kavani s’est vue interdire tout accès à son pays d’origine, l’Iran, et est restée en France, où, croyait-elle, la vie serait plus douce.

Sauf qu’entre l’image d’Épinal de la patrie des droits de l’homme et la réalité de l’Hexagone, il y a un fossé. Et que Mina Kavani s’est vite rendue compte que tout, ici, la renvoyait à là-bas, malgré les cinq mille kilomètres qui séparent Téhéran de Paris – dans une sorte d’assignation à résidence mentale. C’est donc pour témoigner de cet effet de décalage qui, au fil du temps, s’est transformé en une inextricable condition d’être que l’actrice a créé I’m deranged, récit autobiographique d’un poids et d’une intensité uniques. Sur un plateau plongé dans une semi-obscurité symbolisant à lui tout seul les zones troubles de sa psyché et dans une scénographie tout en miroirs figurant son moi morcelé, Mina Kavani soulève un à un les pans de sa subjectivité intranquille – et prouve, à ceux qui en doutaient encore, qu’il existe d’autres chapes de plomb que celle des Mollahs à grande barbe...

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En partenariat avec le Festival Contes Givrés, l'automnal et étonnant festival qui dégivre les méninges et les zygomatiques pour la 27ème année en Bourgogne-Franche-Comté. Une flopée d’artistes inspirants se joignent à l'association Antipodes pour nous questionner au travers de récits, contes et nouvelles à mille lieux des billevesées, calembredaines et autres boniments que l’on nous sert trop souvent.